Logiques paysannes, production agricole et lutte contre les ravageurs des cultures à Salcedo dans les Andes équatoriennes : stratégies individuelles ou collectives ?
Résumé
In Ecuador, the debate on the future of family farming is still very important because of the high vulnerability of peasant communities, particularly in the Andean region, and of the worrying food situation in rural areas. In this context, the fight against crop pests, identified by the FAO as a priority to reduce food insecurity of farmers in the South, appears to be a major challenge for farming communities of the Ecuadorian sierra. However, the success of this struggle still remains limited because of the weak coordination of the farmers. Based on fieldwork conducted in the province of Cotopaxi, this paper points out the determinants of the lack of collective action against crop pests as it opens a discussion on the need of a greater collaboration between environmental and social sciences in order to consider the most effective strategies to strengthen the farmers coordination in the fight against crop pests and to increase their food security.
En Ecuador, el debate sobre el futuro de la agricultura familiar sigue siendo importante por la vulnerabilidad de las comunidades campesinas, especialmente en la región andina, y por una situación alimentaria aún preocupante en las zonas rurales. En este contexto, la lucha contra las plagas, identificada por la FAO como una prioridad para reducir eficientemente la inseguridad alimentaria de los agricultores del Sur, resulta ser un reto importante para las comunidades campesinas de la sierra ecuatoriana. Sin embargo, el éxito de esta lucha es por el momento limitado por la falta de coordinación en las prácticas agrícolas por parte de los agricultores. A partir de un trabajo de campo realizado en la provincia de Cotopaxi, este artículo propone una reflexión sobre los factores determinantes de la falta de acción colectiva contra las plagas antes de abrir un debate sobre la necesidad de una mayor colaboración entre ciencias ambientales y ciencias sociales con el fin de pensar en nuevas estrategias más eficientes para mejorar la coordinación de los agricultores contra las plagas y para el aumento de su seguridad alimentaria.
En Équateur, le débat sur l’avenir de l’agriculture familiale demeure important en raison de la vulnérabilité des communautés paysannes, en particulier dans la région andine, et d’une situation alimentaire encore préoccupante en milieu rural. Dans ce contexte, la lutte contre les ravageurs des cultures, identifiée par la FAO comme une priorité pour réduire efficacement l’insécurité alimentaire des agriculteurs dans les Suds, apparaît comme un défi de taille pour les communautés paysannes de la sierra équatorienne. Toutefois, le succès de cette lutte reste pour le moment limité en raison d’une faible coordination des pratiques agricoles entre agriculteurs. En s’appuyant sur un travail de terrain réalisé dans la province du Cotopaxi, cet article propose, en premier lieu, de mener une réflexion sur les déterminants du manque d’action collective contre les ravageurs des cultures. Puis, en second lieu, d’ouvrir une discussion sur le besoin d’une plus grande collaboration entre sciences du vivant et sciences sociales afin d’envisager des stratégies plus efficaces pour renforcer la coordination des agriculteurs dans la lutte contre les ravageurs des cultures, et d’améliorer ainsi leur sécurité alimentaire.
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