Débat : Comment repenser l’évaluation dans l’enseignement supérieur
Abstract
Les classements internationaux des universités sont aujourd’hui une réalité de la mondialisation qui donne un autre éclairage que la réputation historique des établissements ou que les rapports d’évaluation réalisés à leur sujet. Ils sont basés sur des éléments de performances comparatifs purement quantitatifs qu’il faut savoir interpréter dans leurs périmètres : quelles sont les données utilisées ? Quels sont les indicateurs ? Quels sont les algorithmes de calculs ?
Par exemple le classement de Shanghai ne couvre que le domaine de la recherche et occultant d’autres missions fondamentales des universités : la transmission de connaissances, la délivrance des diplômes et l’insertion professionnelle.
Importants pour notre rayonnement international, ces palmarès sont souvent décalés des besoins d’information des citoyens, qui cherchent d’abord, avec des ressources budgétaires limitées, les meilleures solutions dans leurs territoires pour scolariser leurs enfants. Concrètement, ils sont plus intéressés par tel cursus de licence, d’IUT, d’ingénieur ou de master plutôt que la reconnaissance internationale de l’établissement universitaire.
On sait très bien par ailleurs que derrière le mot « université » ce sont en fait en France des écosystèmes qui sont classés, avec bien souvent un apport incontestable des organismes de recherche.